Cette semaine, deux grands messieurs s’en sont allés…
De l’un, je connaissais le personnage public, les chansons bien sûr, quelques beaux textes si bien interprétés, des musiques inoubliables. Je n’étais pas ce que l’on peut appeler une fan, mais j’aimais écouter Johnny Hallyday de temps à autre. Je regarderai prochainement « l’homme du train », l’occasion aussi de rendre hommage à Jean Rochefort.
De l’autre, je garde de ses apparitions télé des moments délectables, de son rôle au côté de Catherine Frot dans « les saveurs du palais » un vrai plaisir. De son vivant, je n’ai jamais lu les livres de Jean d’Ormesson et c’est fort dommage mais je vais me rattraper. Membre de l’Académie Française, je retiendrais qu’il y a fait entrer la première femme.
Le premier, lors d’un hommage populaire, a réuni les français, aujourd’hui, dans une ferveur incroyable. Oublié les différences quelles qu’elles soient, et, ne serait-ce que pour cela, merci Johnny.
Le second, un peu plus discrètement, a reçu un hommage national, aux Invalides.
Il est amusant de se souvenir que Jean d’Ormesson disait, il y a quelques années « qu’il est préférable pour un écrivain de ne pas mourir en même temps qu’une vedette de la chanson, sous peine de voir sa disparition éclipsée ». On peut y voir un clin d’œil de la vie et nul doute que Monsieur d’Ormesson le prendrait avec humour.
Il y a longtemps, mon fils, tout petit, lors de l’enterrement de son arrière-grand-père me disait : « si les gens qui meurent vont au ciel, alors quand ils font la fête là-haut, ils accrochent peut-être des guirlandes entre les nuages ».
Il me plaît de penser que, là-haut, ces deux là vont se rencontrer et rejoindre d’autres grands hommes, d’autres femmes d’exception, et aussi des gens tout simplement, et accrocher des guirlandes entre les nuages….
Photo : lepoint.fr